Mensonges et Vérité dans les contes avec Bruno Bettelheim.

« Si les contes de fées sont plus vrais que vrais, ce n’est pas parce qu’ils disent que les dragons existent, mais parce qu’ils disent que les dragons peuvent être vaincus. » (Neil Gaiman, Coraline ) 

L’atelier Philo-Lectures de l’année 2019-2020 couvre quatre champs de réflexion en sciences humaines : 1) la psychanalyse, 2) la philosophie, 3) la littérature, 4) la politique.

 

 

 

 

 

 

 

1) La psychanalyse, car nous lirons en commun le célébre ouvrage La psychanalyse des contes de Fées de Bruno Bettelheim (Paris, Robert Laffont, 1976).

 

2) La philosophie, car nous étudierons cette œuvre célèbre de la psychanalyse du point de vue des thématiques philosophiques suivantes : les mensonges et la vérité.

Nous nous interrogerons tout au long de notre lecture en commun sur le paradoxe qu’il y a à soutenir, comme Bettelheim le fait, que les contes de fée, chefs d’œuvre d’illusion, jouent un rôle décisif, car initiatique, dans la maturation de la vérité intérieure de tout un chacun.

Faut-il admettre qu’il y a là, comme le prétend nombre des détracteurs de Bettelheim, imposture, mensonge de la part du célèbre psychanalyste ? Ou, au contraire, y a-t-il lieu de reconnaître que sa psychanalyse des contes de fées est en mesure de faire progresser notre réflexion sur la pré-formation de la raison, cette faculté qui nous permet « de distinguer le vrai d’avec le faux , pour voir clair en [nos] actions et marcher avec assurance en cette vie. » (René Descartes, Discours de la méthode, Paris, Garnier-Flammarion, 1966, p. 39) ?

 

3) La littérature, car nous appliquerons la théorie psychanalytique des contes de fées de Bettelheim dûment interrogée au conte de Carlo Collodi, chef d’œuvre de la littérature : Les aventures de Pinocchio (Paris, Le Livre de Poche, pour la traduction française, 1990), où la question de la vérité et des mensonges est centrale.

 

4) La politique car nous élargirons, le cas échéant, notre champ d’analyse à quelques contes politiques libertaires français et espagnols (ceux de Louise Michel, Francisco Ferrer, Juan Montseny…).